la Blanche
Surnommée El Bahdja (la joyeuse), el
mahroussa (la bien gardée) ou encore la Blanche, tant par les Algériens
que par les Français, est la capitale de l'Algérie et la plus grande
ville du pays. Située au bord de la mer Méditerranée, la ville donne son
nom à la wilaya dont elle est le chef-lieu. En 2008, la population de
la wilaya d'Alger est estimée à 3 000 000 habitants. L'agglomération
entière en compte environ 6 000 000, soit 12 % de la population du pays,
ce qui fait d'Alger la première agglomération du Maghreb.
Situation géographique
Alger est bâtie sur les contreforts des collines du Sahel algérois. Les
230 km² de la métropole s'étendent sur une trentaine de kilomètres. La
ville est bordée au nord et à l'est par la mer Méditerranée, et dominée
par la Casbah, la vieille ville.
La ville d'Alger (ou plutôt l'Alger précolonial, la Casbah) a sept
portes : Bab El-Oued, Bab Azzoun, Bab Dzira, Bab El Bhar, Bab Ezzouar,
Bab Jedid et Bab Sidi Abd Rahmane.
Histoire d’Alger
Appelée à l'origine Ikosim, nom qui sera latinisé sous la forme Icosium
(« l'île aux mouettes »), lorsqu'elle acquit le statut de comptoir
phénicien d'importance, la fondation d'Alger est antérieure au IVe
siècle av. J.-C.. Des débris de vases campaniens datant du IIIe siècle
av. J.-C. y furent découverts dans un puits de vingt mètres de
profondeur en 1940.
La
Casbah
La Casbah d'Alger appelée « la Casbah » (القصبة en arabe, « la
Citadelle », elle est désignée sans mentionner le nom de la ville) est
un quartier d’Alger comprenant aujourd’hui la vieille ville.
Même si d’autres villes ont aussi une Casbah, seule celle d’Alger sera
appelée sans mentionner le nom de la ville elle-même, ainsi pour
Constantine, on dira : Casbah de Constantine.
La Casbah proprement dite est une forteresse bâtie à Alger au XVIe
siècle, à l’époque ottomane. Entre cette forteresse et le front de mer
et sur un site accidenté se sont développé des habitations
majoritairement à étages devenu plus tard la vieille ville d’Al-Djazair
qu’on a appelé aussi bien plus tard Casbah par extension.
Les caractéristiques les plus marquantes de
la Casbah qui lui donnent tout son charme, sont le terrain lui même qui
est accidenté et en pente (118 mètres de dénivellation), les rues
tortueuses qui nous renvoient dans un Alger mystérieux et magique d’un
autre temps et l’architecture extérieure et intérieure des maisons, ces
dernières étant caractérisées par une cour intérieure carrée avec une
petite fontaine, autour de laquelle est organisée toute l’habitation. La
pente est tellement raide dans la partie haute de la Casbah que la
plupart des ruelles sont en escaliers. Les experts admirent le prodige
architectural qu'offre le spectacle de maisons enchevêtrées sur un plan
très incliné, s'appuyant les unes contre les autres depuis des siècles.
Noyau originel qui valut à la cité mauresque d'El-Djazaïr le surnom
d'Alger-la-Blanche, la Casbah est en danger de mort. De la mer, ou du
haut de ses terrasses, la vieille médina fait encore son effet. Mais
lorsqu'on vagabonde dans le labyrinthe de ses ruelles, le délabrement
apparaît criard, poignant. Quand une maison s'écroule, celles qui lui
sont proches, par un effet de château de cartes, sont menacées de ruine.
Les premières études pour sauvegarder la vieille ville datent des années
1970, plusieurs plans d’aménagement, d’urbanisme, de rénovation et de
mise en valeur ont été mis en place depuis.
La Casbah est classée, depuis décembre 1992, patrimoine mondial par
l’UNESCO.
La Casbah et ses rites
A Alger, ville moderne, les cérémonies familiales n'ont plus le faste
traditionnel d'antan. Mais, dans la Casbah (vieille ville), la coutume
est toujours respectée. Les mariages, en particulier, y sont célébrés à
l'ancienne manière et donnent lieu à des festivités auxquelles tout le
quartier participe.
Dans la Casbah, palais et mosquées foisonnaient mais les démolitions de
l'époque coloniale en firent disparaître la majeure partie.
Lorsqu'une maison s'écroule, les autres sont
menacées de ruines mais les occupants mettent des années à quitter
leurs demeures devenues dangereuses et à accepter d'être relogés. Les
habitants de la Casbah dont la maison s'écroule sont relogés dans des
ensembles à 20 km du centre d'Alger. Mal préparés à ce genre d'habitat
et craignant surtout l'éloignement, beaucoup refusent de s'en aller ou
retournent clandestinement au quartier familier. Dans les maisons
ouvertes au ciel, il ne reste que des familles de condition très
modeste.
Derrière des murs lépreux et des portails toujours fermés, des joyaux
d'architecture mauresque périssent lentement, faute d'entretien.
La partie basse de la Casbah, proche de la mer et du port d'Alger, avait
été, à l'époque de la splendeur de la cité, un important quartier
commercial. Il n'en reste guère de traces si ce n'est un marché aux
puces dans une ancienne rue commerçante.